jeudi 13 octobre 2016

Que faire lorsque l'on est jeune diplômé(e) ?

A part prendre des selfies snapchat avec un filtre prisma...

Finir ses études représente une grande transition dans la vie d'une personne et également une grande fierté. 

En effet, pour obtenir ce morceau de papier et cette simple ligne dans notre CV, nous avons dû suivre plusieurs cours plus ou moins intéressants, mener des projets de groupe où l'altruisme et la rigueur n'étaient pas au beau fixe, passer des sélections qui dépend souvent plus de la loterie que de nous et faire des stages qui nous montre finalement le pire comme le meilleur au sein d'une entreprise.

Ainsi se retrouver, du jour au lendemain, sans activité peut être perturbant voire même anxiogène. Quand on a toujours eu un rythme de vie bien cadré, se retrouver soudainement dans un monde où il n'y a plus de sonnerie de réveil, d'angoisses de retards SNCF et d'amoncellement de travail peut être paradoxalement angoissant. 

Et, pourtant, ne serait-ce pas une période précieuse de notre vie?


La recherche d'un emploi n'est pas une partie de plaisir, peut prendre du temps mais elle ne doit pas manger toute notre journée. En effet, passer son temps à écrire des lettres de motivation et à attendre le sacro-saint coup de fil d'une proposition d'emploi n'est pas des plus épanouissant. Il est donc important d'utiliser tout ce temps libre pour se réaliser dans des activités autre que le travail et de rendre cette période plutôt agréable. Un certain nombre de mes collègues se plaignaient de ce "vide" lorsqu'ils cherchaient un travail puis, une fois le CDI en poche, tous me conseillaient de profiter un maximum de ce moment  pour faire ce que je n'oserais à peine penser entreprendre si je travaillais.

Et c'est ce que je compte faire ! 

Tout d'abord, la première initiative que j'ai entreprise lors de ma première semaine d'inactivité c'est de commencer à me mettre sérieusement au sport. En effet, avant je ne trouvais jamais le temps, ni la volonté, d'exercer une activité sportive. Maintenant que je suis au chômage, il me faut une activité physique pour décompresser, sociabiliser et me maintenir en forme. Le plus important ici c'est de se faire plaisir mais aussi de découvrir de nouvelles activités. Pour ma part, j'ai opté pour une salle de sport alliant machines (de torture) et cours de fitness, avec un tarif mensuel correct au vue des prestations. Le sport permet ainsi de cadrer sa vie, de se lever tôt (je ne sais pas si mon club a fait exprès mais tous les cours intéressants sont le matin) puis de rencontrer du monde. Car oui, ce qui est d'autant plus dur lorsque l'on quitte le système scolaire c'est de faire de nouvelles rencontres alors qu'en période étudiante, les rencontres sont nombreuses et généralement enrichissantes. 

Ensuite, pourquoi pas se lancer dans quelque chose de nouveau. En effet, la fin des études est l'occasion de ranger son "moi" étudiant au placard pour laisser place au "moi" adulte (ce dernier étant toujours en cours de construction). Il est donc intéressant d'entreprendre un projet, n'ayant pas forcément un rapport avec ses études, afin de pouvoir se réaliser. Je suis sûre que vous voyez ce dont je veux parler... Oui cette idée qui vous trotte dans la tête depuis quelques temps mais qui demande du temps et de la concentration... et bien maintenant que vos journées sont libres, c'est l'heure de se lancer ! Cela peut être par exemple la création d'un blog (non, je ne me sens pas concernée) ou d'une chaîne youtube, l'apprentissage d'une nouvelle langue ou de suivre des MOOCS en rapport, ou pas, avec son domaine d'étude... Bref, je suis sûre que vous avez une idée de projet qui ne demande qu'à être lancée. 

Ce qui est également important, c'est d'utiliser tout ce temps libre pour se cultiver. Je ne sais pas vous mais, pour ma part, une pile de bouquins, un disque dur externe plein à craquer de films et une liste Netflix bien remplie me font de l’œil depuis des années dans mon appartement. Je vois tellement autour de moi des personnes surchargées, qui ne trouvent même pas le temps de regarder un film au cinéma ou de visiter une exposition, qu'il me semble important de profiter de ce temps pour apprendre et m'enrichir intellectuellement. D'ailleurs, je me suis lancée le défi de lire un livre par semaine: pour l'instant ce n'est pas évident de tenir ce rythme mais je tiens le bon bout !

Bouger et découvrir. Oui, il est important de voyager pendant sa période de chômage car nous ne pouvons plus sortir l'excuse du "j'ai pas le temps". Sortir de sa tanière ne peut faire que du bien et voir un peu du pays, voire même du monde si vous en avez l'occasion, ne peut être qu'enrichissant. Partir nécessite une certaine organisation, une recherche des meilleures adresses et des bons plans: tout cela demande donc un certain temps et contribue fortement à l'enthousiasme de partir. D'ailleurs, l'excuse "j'ai pas les moyens" ne tient pas forcément selon les destinations car pour les transports, le covoiturage ou les bus (je vous conseille Isilines ou Ouibus) vous permettent de voyager confortablement et à petit prix, grâce à Airbnb vous pouvez loger chez l'habitant et ainsi faire des rencontres intéressantes... bref, si vous avez les moyens de voyager pendant votre période sans emploi, faites le ! Un recruteur ne vous le reprochera jamais.

Enfin, une période aussi libre nous permet de faire des choses que l'on ne fait jamais lorsque l'on travaille. Récemment, j'ai du prendre rendez-vous chez un médecin et pour la première fois de ma vie, ce ne fut pas un casse tête pour le caler dans mon agenda (et qu'est-ce que cela fait du bien !!!). J'ai également arrêté de prendre les transports en commun pour les petits trajets afin de prendre le temps de marcher, de m'aérer et de découvrir les recoins de Nice. Mais, petit à petit, je me suis rendue compte de tout les petits plaisirs simples de la vie qui s'offrent à moi lorsque l'on ne travaille pas telles que la possibilité d'aller au cinéma en milieu d'après midi un jeudi, prendre le temps de bien cuisiner afin de confectionner tous les jours de bons petits plats (nb: mon homme m'a d'ailleurs suggéré qu'être femme au foyer n'est pas si mal, bizarre non?), se réveiller naturellement le matin, avoir le temps de regarder des grands classiques du cinéma qui durent quatre heures tels que Autant en emporte le vent ou Cléopâtre. Et surtout, observer depuis ma couette les gens partir au travail le lundi matin... 

La période de recherche d'un premier emploi n'est pas des plus agréable pour certains mais elle permet de réaliser qu'il n'y a pas que le travail dans la vie pour se donner une identité et se réaliser au sein de notre société. Même si cette période peut sembler angoissante, elle permet de se retrouver et d'ainsi construire son "moi" adulte.



Et vous? Lorsque vos études se sont terminées, qu'avez vous découvert ou entrepris lors de votre période de liberté?


2 commentaires:

  1. Ah oui... pour des petites balades au lieu de prendre le transport en commun, je partage absolument! Quand j'ai quitté mon travail, j'avais une telle envie de profiter du beau temps, que j'allais à pied partout. Il faut faire 1 heure et demi de marche? pas grave! on profite! Au final, je me suis sentie beaucoup mieux au bout de quelques semaines.

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    1. Au moins cela permet de s'entretenir physiquement et de faire des économies �� comme toi je redécouvre actuellement le plaisir de marcher calmement, sans se presser, et d'observer vraiment ce qu'il se passe autour de moi ☺

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